Enjeux de construction, de diffusion et d’utilisation de la nomenclature PCS 2020 [Vidéos]

La Journée d’étude Enjeux de construction, de diffusion et d’utilisation de la nomenclature PCS 2020 (22 novembre 2019) organisée par PROGEDO-Loire, le CENS et ESO, a réuni des spécialistes reconnus pour leurs travaux sur les nomenclatures sociales. Par ce billet, nous vous invitons à (re)visionner les interventions filmées lors de cet évènement.

Les PCS (Professions et Catégories Socioprofessionnelles) sont une nomenclature statistique créée par l’Insee en 1982 (en remplacement de la CSP établie en 1954 par le même institut). Cette classification est largement utilisée dans les sciences sociales, notamment pour sa proximité au concept sociologique de « classe sociale »[*].

La nouvelle rénovation de la PCS (dite nomenclature 2020) entend répondre à plusieurs objectifs  : simplifier la production de la nomenclature (pour en rendre le codage plus accessible dans toutes les enquêtes et plus transparent) ; proposer de nouveaux agrégats de diffusion ; améliorer sa documentation ; actualiser son niveau détaillé pour prendre en compte les postes engendrés par les évolutions socio-économiques (comme la diffusion des technologies numériques, le développement des activités liées à la transition écologique, la recomposition des groupes « ouvrier » et « employé », la hiérarchisation du groupe « cadre », les nouvelles délimitations et différenciations des travailleurs indépendants…) ; et harmoniser les classifications européennes pour nourrir des comparaisons entre les différentes situations nationales à l’échelle communautaire.

La Journée d’étude du 22 novembre 2019 visait à présenter et discuter cette nomenclature révisée, ses principes et ses enjeux.

Télécharger l’affiche de cette Journée d’étude au format pdf

(Re)Visionner les interventions

(les liens vers les vidéos apparaissent en rouge)

9h20 – Introduction

  • Enjeux scientifiques de la journée, par Tristan Poullaouec (sociologie, CENS, Université de Nantes)
  • PROGEDO et les plateformes universitaires de données, un outil au service des sciences sociales, par Jean Rivière (géographe, ESO, Université de Nantes)

9h40 – Des usages actuels à la construction de la nouvelle nomenclature socioprofessionnelle

13h – De la diffusion des données à leurs usages (disciplinaires). Table ronde avec :

  • Philippe Askenazy (économiste, CNRS, CMH, ENS-EHESS)
  • Lise Bernard (sociologue, CNRS, CMH, ENS-EHESS)
  • Anne-Sophie Bruno (historienne, CHS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
  • Raphaëlle Fleureux (responsable de l’équipe Data Management au CASD)
  • Séverine Misset (sociologue, CENS, Université de Nantes)
  • Edmond Préteceille (sociologue, CENS, OSC, Sciences Po)
  • Erik Zolotoukhine (ingénieur en production, traitement, analyse de données et enquêtes à l’USR PROGEDO, CNRS-EHESS)

15h45 – De la nomenclature française aux catégorisations européennes

[*] Jean Porte, le créateur des CSP, soulignait la différence de nature entre ces deux notions : « Il y a analogie mais non identité entre les concepts de « CSP » et de « classe sociale » […] parce que les CSP ne sont rattachées à aucune des théories diverses et contradictoires à partir desquelles les sociologues des différentes écoles ont voulu définir les classes sociales » (in Amossé, 2013/1046). La nomenclature a d’autres fins que l’analyse de la structure de production, et tous les rapports de pouvoir ne peuvent être examinés avec la nomenclature de l’Insee : par exemple, la « classe dirigeante » se révèle impossible à isoler ; la précarité de l’emploi est ignorée…

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *